Le bilan prévisionnel : comment l’établir et quelles sont ses composantes ?

Prévoir l’état financier d’une entreprise : voilà l’utilité d’un bilan prévisionnel. Ce tableau semble parfois obligatoire. La loi l’exige dans certaines situations. En matière de recherche de financement, les bailleurs en ont besoin pour pouvoir identifier la pertinence d’un projet et la solidité du budget. Le business plan doit le contenir lors de la création d’une entreprise. Cet outil s’utilise également au sein d’une entreprise. Les détails.

Définition du bilan prévisionnel

Le bilan prévisionnel financier est un outil qui retrace ou anticipe l’état patrimonial d’une entreprise. Dans le cas de création d’une société, elle liste le futur patrimoine de l’entreprise dans le business plan.

L’élaboration d’un bilan prévisionnel doit s’opérer au plus tard 3 ans après la création de l’entreprise.

Le bilan prévisionnel est un élément clé du business plan. Il figure parmi les quatre tableaux financiers incontournables du business plan. Notamment, le tableau de résultat prévisionnel avec une simulation du budget prévisionnel, le tableau du plan de financement initial et le plan de financement sur trois ans et le plan de trésorerie.

L’actif prévisionnel : la première composante du bilan prévisionnel

Par définition, l’actif prévisionnel se compose de biens et droits employés par la société, de ce que l’entreprise possède ou va posséder pour démarrer son activité quand le projet est en cours de création.

L’actif prévisionnel augmente la valeur de la société. Ces biens appartiennent à l’entreprise, mais leur utilisation est de nature subsidiaire. Elles ne sont pas utilisées pour l’activité principale de l’entreprise.

À titre d’exemple, un véhicule reste utile à une entreprise, mais il n’est pas directement utile pour la production d’un bien ou service de l’entreprise.

Dans ce cas, l’actif prévisionnel se compose, d’ordinaire, des immobilisations corporelles, financières, les dettes clients, les marchandises en stock, les comptes bancaires de la trésorerie, etc.

En règle générale, les emplois à la base du tableau sont les biens susceptibles d’être liquidés très prochainement. Dans ce cas, ces biens sont mobilisables en trésorerie.

Le passif prévisionnel : la seconde composante du bilan prévisionnel

Par définition, le passif prévisionnel se compose des ressources de financement qui ont permis d’acquérir les actifs. En d’autres termes, c’est ce que la société doit à ses créanciers en particulier les banques, les investisseurs, les associés, etc. Ce sont des éléments qui diminuent la valeur de l’entreprise.

Ces emplois ne génèrent donc pas de richesse pour une entreprise.

Dans un bilan prévisionnel, le passif prévisionnel se compose des capitaux propres avec le résultat de l’exercice comptable, des créances, les comptes courants des associés, etc.

 

Dans le cas des passifs, le classement respecte un ordre d’échéance. Si le type de dettes se situe à la base du tableau, la date d’échéance est proche. Dans la plupart, ce sont les redevances fiscales qui sont en bas du tableau.

Construire un bilan prévisionnel, la marche à suivre

Comme un bilan comptable, le bilan prévisionnel respecte la règle comptable de l’équilibre. Autrement dit, la somme de l’actif et la totalité du passif doivent être égaux.

Ainsi, pour construire le tableau, il suffit de lister chaque poste de l’actif et du passif. Puis, assigner le montant correspondant est nécessaire. Entre-temps, n’oubliez pas l’ordre de classement de chaque poste. Pour les actifs, il faut suivre un ordre croissant de liquidité. Pour les passifs, il faut respecter l’ordre croissant de l’échéance.

Enfin, il faut faire la somme de chaque colonne (actif/passif) et vérifier si le résultat est correct.

À la fin, un bilan prévisionnel permet d’examiner trois ratios : le besoin en fonds de roulement, le fonds de roulement qui se compose en partie du résultat et la trésorerie nette.